Les services du ministère de l’Agriculture ont retrouvé « 795 kg » de viande avariée polonaise dans « neuf entreprises » du secteur agroalimentaire en France, a annoncé vendredi le ministre, Didier Guillaume.
Sur ce total, « 150 kg ont déjà été récupérés » dans les entreprises françaises de transformation « dupées », a indiqué le ministre, interrogé sur CNews, au surlendemain de de l’ouverture d’une enquête sur l’abattage et la commercialisation de bovins malades par un abattoir local, dont une partie a été distribuée dans des pays de l’Union Européenne.
« Je pense que dans la journée on saura où on en est » pour les 650 kg restant, « la traçabilité des produits lorsqu’ils arrivent en France marche plutôt bien » a rassuré le ministre.
« On ne sait pas s’ils sont partis dans le commerce, cela a pu rester dans des frigos », a-t-il dit. « C’est une fraude terrible, une fraude économique, une fraude sanitaire d’un abattoir polonais », a jugé le ministre français.
Le Commissaire européen à la Santé et à la sécurité alimentaire Vytenis Andiukaitis a annoncé une inspection en Pologne la semaine prochaine et appelé les autorités polonaises à assurer le respect des normes européennes.
L’affaire a été révélée par une enquête d’un journaliste en Pologne, de la chaîne commerciale TVN24, qui a passé trois semaines dans l’abattoir de Kalinowo. Il a publié des images de bovins traînés la corde au cou, manifestement malades, serrés dans un camion, puis de carcasses entassées et de quartiers de viande visiblement impropres à la commercialisation. Le ministre Polonais de l’Agriculture a reconnu la fraude en soulignant qu’il s’agissait d’un « incident isolé ».
Les autorités slovaques ont aussi découvert au moins trois cargaisons de viande de bœuf importées de Pologne, qu’elles estiment liées à cette affaire.
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