NutriMarketing décrypte dans une nouvelle étude le secteur des alternatives végétales aux produits laitiers.
Dans l’étude Avenir du végétal dans le marché des produits laitiers – 2025 , à paraître ce mois-ci, NutriMarketing s’intéresse aux alternatives végétales aux produits laitiers. Le document rassemble des infos sur la réglementation, les différentes technologies utilisées pour la fabrication d’alternatives végétales, un comparatif sur la qualité nutritionnelle des produits végétaux vs animaux, des données de marché illustrées par les innovations récentes, mais aussi des études de cas d’industriels laitiers s’intéressant au végétal, des fournisseurs d’ingrédients innovants et les principaux intervenants du marché.
Si les alternatives végétales ne représentent aujourd’hui que 3,2 % du marché des produits laitiers au niveau mondial, et même que 2,03 % en France (Euromonitor 2024), c’est parce qu’elles présentent plusieurs inconvénients :
Tout d’abord, leur prix (premier critère de choix des consommateurs) est bien supérieur à leurs équivalents animaux, même si les écarts se resserrent. En 2021, le prix d’un litre de boisson végétale était 98 % plus cher que celui du lait. En 2024, la différence n’est plus que de 72 % 1 .
Ensuite, parce qu’elles ne répondent pas (encore ?) aux attentes des consommateurs sur le plan organoleptique. Ainsi, en Europe, le goût et la texture des alternatives aux produits laitiers sont un frein pour 57 % des consommateurs (Innova Market Insights Top 10 Trends 2025).
Par ailleurs, plus de la moitié (54 %) des Européens évitent les substituts végétaux parce qu’ils les considèrent « ultratransformés » (EIT Food).
Enfin, côté nutrition, les alternatives aux produits laitiers sont moins riches en protéines et en calcium, deux nutriments très recherchés par les consommateurs.
Toutefois, les alternatives végétales au lait présentent des avantages, en particulier pour les personnes intolérantes au lactose. En France, 30 à 50 % des adultes ont une digestion incomplète du lactose 2 .
Côté développement durable, la production d’un litre de lait de vache émet en moyenne 3 kg CO 2 éq., tandis que la production de boissons végétales, au soja par exemple, n’en produit qu’un seul 3 .
Autre atout de taille pour la planète : l’utilisation des terres (8,95 m 2 /an/l pour le lait de vache, contre 0,34 – 0,76 m 2 /an/l pour les alternatives végétales au lait) et la consommation en eau (628,2 l pour un litre de lait de vache, contre moitié moins pour les boissons végétales à base d’amande). C’est même 22 fois moins pour les boissons végétales au soja (27,8 l/l).
Des arguments qui pourraient un jour faire la différence.
2 https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/themes/intolerance-lactose/definition-symptomes