Plusieurs pays d’Afrique disposent de nombreux atouts pour devenir dans les années à venir des fournisseurs fiables pour les industriels européens.
La recherche mondiale d’un approvisionnement résilient, responsable et économique, ouvre de nouvelles perspectives, et l’Afrique avance discrètement. Le Ghana et le Kenya sont en train de construire des écosystèmes industriels autour de produits autrefois dominés par les fournisseurs asiatiques et latino-américains : ingrédients à base de noix de coco, noix de macadamia et de cajou, snacks à base de fruits tropicaux et céréales anciennes comme le fonio.
Des installations modernes de séchage, de mouture, d’extraction de jus et de torréfaction, soutenues par des partenaires internationaux, voient le jour d’Accra à Mombasa. Elles raccourcissent les circuits d’approvisionnement, réduisent les émissions et diversifient l’approvisionnement en dehors des couloirs maritimes encombrés offrant des chaînes de valeur traçables qui rivalisent avec l’Asie. Cette transformation n’est pas seulement logistique. Elle est générationnelle. De jeunes technologues alimentaires, des entreprises dirigées par des femmes et des coopératives agricoles prennent les devants dans le domaine de la transformation et de la stratégie de marque. Leurs produits répondent aux normes strictes de l’UE en matière de sécurité alimentaire, de traçabilité et de conformité sociale – autrefois un obstacle, aujourd’hui un avantage concurrentiel.
Dans les années à venir, la question ne sera peut-être plus de savoir si l’Afrique peut être compétitive, mais à quelle vitesse le reste du monde s’adaptera pour s’approvisionner auprès de ce continent.
Au FiE Paris 2025, des entreprises kenyanes et ghanéennes viendront présenter leurs démarches lors d’un workshop organisé par CBI et Autentika Global Market Research le 2 décembre de 15 à 17h.