Lactalis acquiert les activités grand public du néo-zélandais Fonterra

Le 22/08/2025 à 17:20
Au terme de l’accord, 16 sites de production Fonterra seront repris par Lactalis.

Le géant laitier français a conclu un accord avec la coopérative Fonterra pour le rachat de 16 sites en Asie et Océanie. Il reste cependant à entériner par un vote des agriculteurs actionnaires cet automne.

Lactalis n’a pas eu le temps de digérer le rachat des yaourts américains Général Mills conclu fin juin, qu’il vient déjà de fondre sur une nouvelle proie. Le 22 août 2025, le géant laitier a annoncé le rachat des activités grand public et associées de Fonterra. La coopérative néo-zélandaise va céder ses marques de laits, beurres ou encore fromages (Mainland, Anchor, Western Star, Cheesedale…) ainsi que 16 sites de production situés en Australie, Nouvelle-Zélande, Sri Lanka, Malaisie, Indonésie et Arabie Saoudite. Ces usines rejoindront Lactalis Australie tandis que « 4 300 employés viendront renforcer les équipes du groupe », précise un communiqué de Lactalis publié le 22 août.  L’ensemble a été négocié pour 1,93 milliard d’euros. « La transaction, explique le communiqué, reste soumise à certains ajustements financiers et conditions. » Les agriculteurs actionnaires de Fonterra devront par ailleurs entériner la vente par un vote qui se tiendra fin octobre ou début novembre.

Pour Lactalis, présent en Australie depuis le rachat progressif de Parmalat à partir de 2011, cette acquisition va lui permettre de se développer sur les zones Océanie, Asie du Sud-Est et Moyen-Orient tout en consolidant sa position sur les marchés.

« La solution la plus avantageuse » pour Fonterra

Du côté de Fonterra, qui a réalisé en 2024, près de 23 milliards de dollars néo-zélandais de chiffre d’affaires (11,44 milliards d’euros), dont près de 30 % réalisés à l’export, on explique que vendre à Lactalis était l’option la plus avantageuse. Ses milliers d’adhérents continueront de fournir du lait pour la fabrication des produits. La cession va aussi permettre à Fonterra de se recentrer sur ses activités mondiales de vente d’ingrédients et de services alimentaires.

Les deux entreprises estiment que la vente devrait être définitivement validée au premier trimestre 2026.

Kévin Bertin

 

 

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