Le verre, champion du réemploi selon l’Ademe

Le 24/11/2025 à 16:16 par Alexandre Couto

L’agence détaille les conditions dans lesquelles le réemploi devient plus performant que l’usage unique et confirme l’avantage net du verre, systématiquement mieux classé dès quelques rotations.

L’Ademe, via son Observatoire du réemploi et de la réutilisation, a publié, le 3 novembre, une synthèse confirmant la supériorité environnementale du verre réemployable par rapport aux autres matériaux. Selon les analyses de cycle de vie menées, les bouteilles et pots en verre réemployés affichent des bilans plus favorables, en comparaison des emballages à usage unique.

Une bouteille en verre pesant moins de 800 g/l et réemployée plus de neuf fois est plus souvent avantageuse, comparée à une canette en aluminium à usage unique pour les bières, sodas et eaux gazeuses. Une bouteille en verre pesant moins de 700 g/l, remplie plus de 11 fois via un système de fontaine en magasin et lavée à moins de 100 km est plus souvent avantageuse qu’une bouteille en polyéthylène téréphtalate (PET) à usage unique pesant plus de 22 g/l. Petite nuance toutefois : l’étude ne montre pas d’avantages marqués entre un PET à usage unique pesant plus de 35 g/l (la majorité des jus, sodas et boissons gazeuses) par rapport à une bouteille en verre réemployée plus de 15 fois (nombre observé en CHR en particulier) distribuée nationalement, ou entre 6 et 15 fois pour une distance moyenne de distribution inférieure à 200 km. L’Ademe précise néanmoins que l’étude ne prend pas en compte l’impact de ces emballages sur la biodiversité et la santé humaine, qui pourrait potentiellement noircir le bilan du plastique. Par ailleurs, un pot en verre est plus avantageux, lorsqu’il est réemployé plus de cinq fois, en comparaison à une conserve en acier à usage unique pesant plus de 120 g/l, ou plus de 12 fois en comparaison à une conserve acier à usage unique pesant moins de 120 g/l.

Le plastique, candidat crédible au réemploi

Le réemploi des emballages plastiques a également été évalué : une bouteille en polyéthylène téréphtalate (PET) réemployée plus de neuf fois est plus souvent avantageuse qu’une bouteille en PET à usage unique pesant plus de 28 g/l pour toutes les distances de transport modélisées pour les secteurs des eaux plates et gazeuses, sodas et jus. L’analyse confirme la sensibilité de chaque matériau à la masse et aux distances parcourues : une bouteille en verre reste performante lorsqu’elle est réemployée plus de 15 fois en distribution nationale, ou dès 6 à 15 rotations pour des circuits plus courts. À l’inverse, les emballages plastiques demeurent pénalisés par des impacts non pris en compte dans l’ACV – biodiversité et santé humaine – mais bien documentés par la littérature scientifique.

Alexandre Couto

 

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