La Coopération agricole a annoncé le lancement de Coop Agri, un fonds de 300 millions d’euros destiné à soutenir les coopératives dans leurs besoins d’investissements pour la compétitivité et les transitions énergétiques.
« Il y a urgence à investir et moderniser nos outils industriels pour améliorer notre compétitivité », a martelé le 3 septembre, Dominique Chargé, le président de la Coopération agricole, lors d’une conférence de presse de rentrée. Les entreprises se retrouvent devant « un mur d’investissement » pour financer les transitions énergétiques et la modernisation des outils. Pour les accompagner, un nouveau fonds, à destination exclusivement des coopératives agricoles, est en train de voir le jour. Baptisé Coop Agri et doté de 300 millions d’euros, il devrait être lancé opérationnellement au 1er semestre 2026, a annoncé Dominique Chargé. « Nous avons identifié le gestionnaire. C’est le Crédit agricole, à travers sa filiale Idia. Nous allons rentrer dans un processus de levée de fonds. Nous n’aurons pas 300 millions tout de suite. C’est un objectif », a détaillé le président de la Coopération agricole. Les investissements auront vocation à être des quasi-fonds propres pour accroître les capacités de financements des coopératives.
Coop Agri viendra, par ailleurs, en complément du fonds IAA de 500 millions d’euros, lancé récemment après plusieurs années de retard.
« Malgré les crises qui frappent le secteur agricole et agroalimentaire, les coopératives restent dans une dynamique d’investissement », a souligné Dominique Chargé. Selon une enquête réalisée en juillet 2025 auprès d’un échantillon de coopératives représentant plus de 50 % du chiffre d’affaires du secteur, elles ont investi près de 7 milliards d’euros en cumulé dans les territoires, en 2024 et 2025. Près de 10 milliards sont projetés pour les trois prochaines années : 50 % pour financer la compétitivité, grâce à la robotisation et l’automatisation, 30 % à destination des transitions écologiques et 20 % pour des besoins récurrents de maintenance. « Mais face enjeux de compétitivité, de transition et de développement, les besoins sont évalués au double ! », a insisté Dominique Chargé.