L’évaluation RSE des fournisseurs est désormais un passage obligé pour les grands donneurs d’ordre et la plateforme Ecovadis, un moyen simple de le faire. De plus en plus d’entreprises l’utilisent, contribuant ainsi à apporter de la transparence sur les performances RSE dans l’ensemble des chaînes d’approvisionnement.
En tant qu’acteurs de cette chaîne, les constructeurs de machines de process et d’emballage et prestataires de services associés sont eux aussi invités à se faire évaluer. L’effort de formalisation demandé par la plateforme peut, de prime abord, sembler démesuré pour des PME qui n’ont pas de personnel dédié au sujet RSE. Pourtant, celles qui se sont lancées et ont obtenu leur première médaille en témoignent : l’évaluation Ecovadis est une vraie opportunité d’évolution.
Christelle Coube, référente RSE chez Stoppil, a piloté le projet pour son entreprise et obtenu cette année la médaille Ecovadis Silver. Elle témoigne : « le travail de documentation qui nous est demandé permet à l’entreprise de prendre conscience d’où elle se trouve sur chacun des quatre piliers RSE : environnement, éthique, social, et achats responsables. L’obtention d’une médaille est une étape très valorisante car elle permet aux équipes de comprendre que nous pouvons prétendre à ce genre de récompense. Cela nous donne envie d’aller plus loin. »
Amélie Deffossé est chargée de projets QSE chez Socaps, société à mission spécialisée dans la mise à disposition de techniciens pour l’installation, la maintenance et le service après-vente de machines industrielles. Elle confirme : « l’évaluation Ecovadis a été un déclencheur pour des actions de transformation en profondeur, à commencer par notre analyse de double matérialité. C’est un excellent support pour une démarche d’amélioration continue, qui permet d’impliquer toute l’entreprise. »
Les réticences à se lancer ont d’autant moins de raison d’être que, comme l’explique Fatima Zaraba, cofondatrice d’Entreprises Engagées : « l’évaluation Ecovadis est un point de départ accessible aux PME. En effet, la taille de l’entreprise est prise en compte dans le questionnaire. » Elle encourage donc tous les dirigeants à se familiariser avec la plateforme sans attendre d’y être contraints, que ce soit réglementairement ou commercialement. « Investir du temps dans la démarche dès maintenant est un bon moyen de s’entraîner et d’avancer au même rythme que ses confrères », ajoute-t-elle.
Progresser ensemble, une autre bonne raison de faire évaluer ses pratiques RSE, qui renvoie aux valeurs de partage et d’intelligence collective portées par le Geppia et ses membres. L’ambition d’Ecovadis est en effet de créer des changements significatifs via l’implication de toute la supply chain et l’émulation au sein d’une même activité, notamment autour du calcul et de la réduction des émissions de GES du scope 3.
Déclarer ses actions sur la plateforme, c’est enfin contribuer à valoriser les performances RSE des entreprises françaises. Notre pays est 3 e au classement pays Ecovadis 2024, avec un score de performance RSE globale de 60,4 et 36 % des entreprises évaluées à plus de 65, contre 28 % pour l’ensemble de l’UE, 23 % pour l’OCDE et 9 % pour les BICS*.
S’évaluer dès aujourd’hui est autant une nécessité pour la planète qu’une opportunité pour nos entreprises.
* Source : https://resources.ecovadis.com/fr/accueil/performances-rse-des-entreprises-francaises-et-europeennes-comparatif-ocde-et-bics-2024
