Du process au conditionnement, le dosage est une fonction clé des process agroalimentaires pour laquelle les constructeurs de machines français déploient, depuis des décennies, des trésors d’ingéniosité, repoussant toujours plus loin les limites de l ’automatisation .
Côté process , la tendance est au développement de petites machines pour permettre d’augmenter la capacité de production des ateliers de fabrication artisanaux. Pâtisseries, biscuits, sandwiches et plats préparés tirent le marché et chaque nouvelle opération à automatiser est un nouveau défi technique à relever. C’est en acceptant de se lancer dans l’aventure avec des machines sur mesure, que des constructeurs tels que CB Equipements, Celtech ou Procys développent des savoir-faire très spécifiques sur le comptage d’ingrédients, l’assemblage de sandwiches, l’injection de garnitures, ou encore le pochage de macarons. Demain, avec l’intégration de robots et de solutions de vision , leurs machines pourront faire encore plus de choses. « Il sera par exemple possible de poser une garniture sur des macarons, des pancakes ou des gaufres avec différentes formes », explique Laetitia Peignet pour Procys.
Côté conditionnement , les constructeurs travaillent à la fois sur des machines à faible cadence pour les fabricants semi-industriels et l’amélioration de la productivité pour les machines à haute cadence. Une amélioration qui passe notamment par l’innovation sur le matériel, car le dosage est une technologie en perpétuelle évolution. « Pour le dosage des produits moussants par exemple, il existe maintenant des solutions comme les becs à grille et les becs à ajutage , sans cannes plongeantes, qui fonctionnent parfaitement bien et qui permettent d’augmenter le rendement des lignes », explique Louis Derangère pour MOM Packaging. Les constructeurs français ont aussi beaucoup travaillé à réduire les temps de changement de format en remplaçant les cames mécaniques par des servo-entraînements . Nous sommes ici plutôt dans le domaine de la machine standard pour des raisons de compétitivité économique, mais avec parfois un haut degré de personnalisation, comme chez Stoppil par exemple. Autre évolution importante, soulignée par Mike Davis, de BW filling & Closing : le besoin d’avoir des machines plus faciles à utiliser avec des interfaces plus intuitives , pour réduire la courbe d’apprentissage et garantir la performance, même quand le turnover est important. Et là encore, les constructeurs proposent des évolutions, tant du point de vue de l’expérience utilisateur (UX) que des fonctionnalités (changement de recettes, diagnostics de défauts, etc).
Mike Davis note également que certains utilisateurs finaux intègrent déjà le fait qu’ils réduiront les quantités d’additifs dans leurs produits à l’avenir, et investissent dans des machines avec des niveaux d’hygiène plus élevés et des systèmes de nettoyage en place (CIP) automatisés.
L’analyse des données machines et l’accès à distance commencent à se développer. Des constructeurs comme Thimonnier, PACK’CO, MOM Packaging, Celtech, CDA et CB Equipements proposent des services à la carte pour analyser les performances des machines, anticiper les défaillances, informer des dates de maintenance à venir.
Enfin, Ninon Delrieu pour CDA note que la réparabilité et la durée de vie des équipements deviennent des critères de choix de plus en plus importants. Une raison de plus pour confier son dosage aux membres de la French Fab, dont le niveau de qualité est reconnu mondialement.
